Propositions
Féral, de celui qui sort de la domestication pour retrouver sa part sauvage. Un sauvageon qui s’affranchit aux confins des règnes minéral, végétal et animal. Alléger du toujours plus à la sortie, à vivre le seul lien qui vaille, l’universel amour.
Sauvageons un mot ambidextre, contronyme et énantiosème, qui veut dire tout et son contraire. Au contact du sauvage, je reprends des forces. J’ai pris la bifurcation pour quitter cette organisation sur la fin. Avec la famille, les amis, et toutes les tribus terriennes, j’ai continué l’aventure ailleurs, vers d’autres paysages, au flanc d’une montagne d’oliviers et de plantes médicinales.
Plus tôt, j’ai grandi avec ceux qu’on dit être les sauvageons de la banlieue parisienne, cailleras, etcetera. Puis je suis allé chercher un sauvage aux cœurs des villes de Paris et New York. Finalement, je l’ai trouvé dans cette forêt d’oliviers, là où il demeurait encore à sa nature.
Mon retour à la terre, un revenir à l'essentiel, je l'ai fait non sans peine. Avec un "je" devenu paysan dans un virage existentiel, affrontant toutes désillusions et joies de ces nouveaux venus à la terre. Mon intuition était bonne quand jeune garçon je voulais être fermier, en effet ce grand saut s'est révélé porter avec le temps, les meilleurs fruits. Dans les pages à venir, je m'essaie à partager avec humilité mais avec la conviction peut être idéaliste, que l'histoire de mon éclosion traverse la nôtre en général. Je ne fais pas exception. Je cherche comme tout un chacun, la liberté à être moi-même. Nos vies à tous sont des récits d'aventures qui contiennent leurs lots d’enseignements. On comprend un peu mieux l’incarnation humaine à nous regarder arpenter les territoires extérieurs et les profondeurs intérieures. À nous observer jour et nuit, produire cette mixture d’échecs et de réussites avec pour maxime, la résilience à continuer. Reprendre la marche quoi qu'il arrive sur le chemin de l’aventure.
Depuis le temps où j'ai sauté le pas, il y a maintenant une quinzaine d'années, je peux le dire avec un certain recul, je me sens plutôt bien. Apaisé et bien entouré. Je n'ai pas forcé. J'ai juste enlevé petit à petit le superflu, en particulier dans le matériel, jusqu'à surprendre mes proches qui me connaissaient sous d'autres personnages. J'ai ouvert la porte et suis descendu de mon appartement au confort suranné d'une époque révolue d'accumulation matérielle. Dehors, j'ai mis les pieds et les mains dans la terre tout en regardant le ciel et les étoiles comme guide. J’y suis allé sans filet, oubliant même où j'avais placé l'issue de secours, un possible plan B. Juste un unique plan, celui de la confiance, ouvert à ce qui arrivera. Avec pour cap la liberté d'être moi-même, retrouver toute mon autonomie et ma souveraineté, quitte à changer les règles du jeu, avec le code source qui le fait tourner.
Propositions
Feral, from the one who emerges from domestication to rediscover their wild part. A wildling freeing itself at the borders of the mineral, plant, and animal kingdoms. Lightening the constant more and more, to live the only bond that matters, universal love.
Wildling, an ambidextrous word, contronym and enantiosemy, which means everything and its opposite. In contact with the wild, I regain my strength. I took the divergence to leave this organization at its end. With family, friends, and all the earth tribes, I continued the adventure elsewhere, towards other landscapes, on the slope of a mountain of olive trees and medicinal plants.
Earlier, I grew up with those they call the wildlings of the Parisian suburbs, the roughnecks, and so on. Then I went searching for a wild one in the hearts of the cities of Paris and New York. In the end, I found it in this olive forest, where it still remained true to its nature.
My return to the land, a return to the essentials, I did not do it without difficulty. With a "me" that became a farmer in an existential shift, facing all the disillusionments and joys of newcomers to the land. My intuition was good when, as a young boy, I wanted to be a farmer, as this leap of faith turned out to bear the best fruits over time. In the pages to come, I try to share with humility but with the perhaps idealistic conviction that the story of my blossoming intersects with ours in general. I am no exception. Like everyone else, I am searching for the freedom to be myself. Our lives are stories of adventure, containing their share of lessons. We can better understand the human experience by watching ourselves explore external territories and inner depths. By observing ourselves day and night, producing this mixture of failures and successes, with resilience to keep going as our maxim. To resume the journey, whatever happens on the path of adventure.Since the time I took the plunge, about fifteen years ago, I can say with some distance that I feel pretty good. At peace and well surrounded. I did not force anything. I just gradually removed the superfluous, especially in the material realm, to the point of surprising those close to me who knew me in other roles. I opened the door and left my outdated, comfort-filled apartment from a bygone era of material accumulation. Outside, I put my feet and hands in the soil while looking at the sky and stars as guides. I went without a safety net, even forgetting where I had placed the emergency exit, a possible plan B. Just a single plan, one of trust, open to whatever comes my way. With the goal of being free to be myself, to regain my autonomy and sovereignty, even if it means changing the rules of the game, along with the source code that drives it.
